CV
Alors voilà notre histoire, sous forme de CV, sans trop s'attarder sur les détails, car finalement on s'en fiche un peu 
1998
Par un beau dimanche ensoleillé d'août, je rencontre le chouchou, surnommé aussi l'Homme ou mari chéri quand je parle de lui sur les forums. L'oiseau est un peu timide et c'est moi qui dois le draguer !! 3 semaines après notre premier baiser, on vivait ensemble !
2001
Mariage civil le 17 août et religieux le 15 septembre. 21 septembre voyage de noce un peu particulier.... à l'hôpital après un accident de moto. Si si !!! Et pour couronner le tout, chacun dans un établissement différent. Bah, au moins on aura quelque chose à raconter à nos enfants et petits-enfants. Arrêt de la pilule peu avant le mariage et premiers essais bébé.
2004
Depuis le début de l'année, je me tors de douleurs à chaque GD. Celui de mars est particulièrement gratiné; je me réveille une nuit, pliée en deux, avec des contractions ! Je file chez le médecin, qui pense que je suis constipée. Mais oui bien sûr.... alors que chez moi, c'est plutôt l'inverse côté intestin. Je prends rdv chez ma gynéco, qui me fait un simple contrôle et déclare que le problème n'est pas gynécologique. Je dois la supplier de me croire quand je lui dis que j'ai mal. Je ne suis pas une chochotte !! Elle accepte de faire une échographie et là, découvre que j'ai un beau gros kyste pendu à ma trompe droite, telle une boule de Noël accrochée à une branche de sapin. Mme gygy est étonnée que je n'ai pas fini aux urgences..... ben voyons.... Une laparoscopie est rapidement programmée et ça tombe le jour de mon anniversaire. Mais quel merveilleux cadeau !! Au réveil, on m'annonce que j'ai de l'endométriose. En plus du gros kyste sur l'ovaire droit, il y avait des foyers un peu partout dans le petit bassin et sur l'ovaire gauche. Il y a aussi des adhérences sur l'utérus et au niveau de la trompe et de l'ovaire gauche. On me parle de faire un traitement pour avoir un enfant. Je tombe des nues... Ménopause artificielle durant 3 mois puis re-laparoscopie en juillet pour un "second look" et re-ménopause pour 3 mois car il y avait encore quelques nodules.
Novembre: entretien avec un gynécologue spécialisé en stérilité. Ouhhh le vilain mot !! Ce terme "stérilité" me hérisse le poil. Sans bien comprendre le pourquoi du comment, à l'issue de l'entretien, on repart avec une ordonnance pour IAC 1. Elle râte.... évidemment j'ai envie de dire! Je n'étais pas prête du tout et je crois que quelque part, ça a bloqué dans ma tête. Je ne voulais pas faire de traitement, ça me paraissait tellement "artificiel". Bébé viendra naturellement, décrétais-je alors tout de go ou on adoptera !
2006
Bébé n'est toujours pas là et on comence à s'impatienter. Enfin, je devrais dire "je" commence car mon mari trépgine depius longtemps déjà.... En août, je prends l'Homme sous l'bras pour aller faire un bilan fertilité chez ma gynéco. Elle nous dirige vers son collègue spécialisé en PMA.
2007
FIV 1: protocole extra long car le spécialiste a peur que l'endo fasse une flambée à cause de la stimulation. Lucrin R + Gonal F 300u. Mes ovaires réagissent mal, Mr ovaire gauche fait la grève... A la ponction, on récolte 2 ovules et 2 kystes. Transfert de 2 embryons, pds négative.
FIV 2: protocole court avec Décapeptyl 0.1 + Gonal F 375u. Cette fois-ci gygy a sorti l'artillerie lourde. Ponction de 7 ovocytes => 6 embryons. On en transfert 2 et c'est +++ mais taux faible. Grossesse chimique; saignements quelques jours après le résultat.
TEC 1: un seul embryon transféré; les 3 autres ne supportent pas la décongelation. Test +++ mais je fais une fausse-couche à 5.5 semaines 
En novembre, on rencontre le spécialiste et on lui demande si on ne devrait pas tenter les IAC puisqu'on a un très bon taux de fécondation en labo. Il est d'accord.
2008
Les premiers mois de l'année, on se lance corps et âme dans les IAC, qui ne se révèlent pas très concluantes. On laisse tomber. On a réussi à faire des économies et on a assez d'argent pour retenter une FIV. Le gynéco n'est pas d'accord de refaire un traitement pour une FIV, mais il veut bien continuer les IAC... Il nous parle aussi de don d'ovocytes. Mais nous, on veut absolument recommencer une FIV. Nous avons d'ailleurs déjà pris contact avec une clinique en Autriche car là-bas, ils font de la co-culture des embryons jusqu'au stade blastocyste, ce qui augmenterait les taux de grossesse à 50 % vs 20-25 % ici.
FIV ICSI 3: protocole long avec Décapeptyl 0.1 + Merional 300u. Ponction de 5 ovocytes mûrs => 4 embryons à J1 et 2 blasto à J5. Le biologiste nous dit que les embryons transférés ont un peu de retard dans le développement et ils ne sont pas encore tout à fait au stade blasto. En plus, j'ai de la fièvre depuis 2 jours et j'ai peur que ce soit néfaste pour les embryons. J'en parle au biologiste et à sa collègue gynéco. Je vois bien à leurs têtes que cette nouvelle ne les enchantent pas, mais on fait quand même le transfert. 14 jours plus tard, sans surprise, la pds est négative. La cuisine autrichienne n'est finalement pas une réussite. On commence à être désabusé, mais en même temps, on s'accroche à l'espoir d'y arriver un jour. Après tout "100% de gagnants ont tenté leur chance"
2009
On entend parler d'un nouveau procédé: la fécondation in vivo. Un gynécologue genevois a développé une capsule qui permet de cultiver les embryons dans le ventre de la mère au lieu du labo. Le protocole est encore au stade expérimental, mais les premiers essais réalisés en Belgique sont prometteurs. On contacte ce super gygy, qui est d'accord de nous intégrer dans son protocole de test.
FIV ICSI 4 avec protocole antagoniste + Merional 300u. Ponction de 3 ovules qui ont heureusement tous été fécondés grâce à l'ICSI. Juste avant de m'endormir pour la ponction, le gynécologue m'informe que finalement, il a changé d'avis et nous n'avons plus droit à la fameuse capsule. Je me réveille de la narcose en pleurant, quel sadique ce type !! 2 jours auparavant, en voyant qu'il n'y avait que 3 ovules, nous lui avions demandé s'il ne serait pas plus raisonnable de laisser tomber et de recommencer le traitement avec un dosage plus élevé et/ou de transformer cette stimulation en IAC. Il nous avait rassuré en nous disant que 3 ovocytes, c'était amplement suffisant pour sa technique et que de toute façon, il n'aimait pas quand il y avait trop d'ovules. On se sent lésés... Gygy décide de faire encore une petite spécialité avec nous en faisait un transfert à J1 de nos 3 zygotes. La pds est encore négative, mais on s'y attendait... On est même pas vraiment triste. Deviendrait-on blasé par tous ces échecs ? Super gygy nous propose d'enchaîner directement sur un nouveau traitement. Avant cela, il veut quand même faire une laparoscopie pour voir où en est l'endométriose. Mauvaise nouvelle, elle a récidivé et s'est même aggravé. Stade III+, trompe et ovaire gauche complètement pris dans des adhérences, foyers nombreux, partout..... Monsieur le gynéco n'a pas jugé utile de tenter de sauver ma trompe gauche. A nouveau, grosse grosse déception avec ce médecin. Visiblement, nous ne sommes pas des clients assez VIP pour lui et il estime sans doute qu'il peut se limiter à faire le strict minimum. Dans ces conditions, comment lui faire confiance et retenter un nouveau traitement chez lui, même avec la promesse d'avoir la fameuse capsule. Je n'y crois plus, je suis dégoûtée de cette pma qui nous lamine tel un rouleau compresseur. L'Homme lui y croit toujours...
Bilan
Au compteur pour la Dame : 37 ans et des brouettes mais toutes ces dents, avec cependant des ovaires de vieille (dic sit mon ancien gyné). C'est un peu la der pour trouver enfin THE protocole qui fonctionnera.
Côté Monsieur, on affiche fièrement 35 ans mais on a plus toutes ses dents. Par contre, on a de valeureux guerriers en stock.
2010
Mari chéri est enfin d'accord qu'on se hasarde du côté de la fiv do. Yooooupiiiiiie !!! J'avais discrètement mené une enquête sur les différentes cliniques et je lui parle de Iakentro et Reprofit, en lui précisant que j'ai une préférence pour la RT. Il est d'accord !!
Reprofit attention, on arriiiiiiiiive !!
